Vous avez lancé un projet d'acquisition immobilière et vous n'avez pas pu le finaliser avant le début du confinement ? Quelques conseils pour avancer ou boucler votre achat malgré la crise sanitaire du Covid-19.
1 – Réflexion préliminaire : prenez de l’avance, c'est le moment idéal !
Rien ne vous empêche de mettre le temps de ce confinement à profit pour pour vous renseigner sur les villes en où vous souhaitez investir et faire une étude du marché de l'ancien et du neuf, des avantages respectifs des deux produits, de leur intérêt par rapport à votre situation personnelle et vos objectifs…
Vous pouvez évidemment nous contacter ! Nous travaillons…
Nous vous rappelons que nous pouvons vous proposer la quasi-totalité de l'offre existante. Simplement, nous n'avons ni le temps ni l'envie de mettre cette offre en ligne sur notre site.
Nous passons du temps avec nos clients pour leur apporter le meilleur conseil, pour nous c'est l'essentiel.
Ici, ce n'est qu'un site "vitrine". Derrière votre écran, il y a des humains qui feront tout pour vous aider à atteindre votre objectif.
Rien ne vous empêche non plus de contacter votre banquier par email pour obtenir une enveloppe financière. En revanche, le délai de réponse pourrait être long, les services bancaires gérant en priorité les urgences.
2 - Recherche active de la perle rare : à reporter !
Se renseigner, prendre de l’avance sur vos recherches, oui. Se mettre en recherche active, oui dans le neuf et l'ancien à rénover défiscalisant, c'est notre spécialité, profitez-en, vous n'aurez plus jamais autant de temps après le confinement.
Dans l'ancien classique, vous ne pourrez évidemment pas visiter les biens ciblés avant la fin du confinement : il faut vous contenter d’un travail de repérage… Le marché est totalement à l’arrêt et il n’y a pas pour le moment de mouvement sur les prix. Le marché est « en mode pause », sans savoir quand il repartira. Si vous ne vous êtes pas encore décidé sur le bien à acheter, il faudra attendre…
3 – Offre acceptée : parcours du combattant en vue
La perle rare, vous l’avez trouvée avant la mi-mars ? Là, ça change tout ! Si c’est réellement le logement de vos rêves, rien ne vous empêche de passer toutes les étapes de l’achat. Tout est actuellement plus long et plus compliqué, mais tout est possible. L’acquisition immobilière est souvent comparée à un parcours du combattant : cette fois, il s’agit réellement d’un parcours du combattant. Quelque part, nous trouvons cela très bien, nous sommes totalement opposés à l'achat d'impulsion, meilleur moyen de faire une mauvaise affaire avec des grands regrets.
Si vous avez trouvé la maison de vos rêves, la négociation peut éventuellement se faire à distance. Tout comme la promesse de vente : si l’offre d’achat est acceptée, il est possible de passer à l’étape suivante, la signature du compromis, avec la signature électronique. Si vous avez déjà fixé un prix et que votre proposition a été acceptée, n’oubliez en revanche pas de rallonger les délais dans le compromis de vente : il est conseillé de réclamer un allongement de la condition suspensive d’obtention de prêt à 90 jours.
En revanche, s’il manque des éléments nécessaires au dossier de vente, la transaction pourrait temporairement être compromise. Par exemple, si un diagnostic (performance énergétique, plomb, état de l’installation gaz et électricité, mérule, état des risques et pollution…) n’est plus à jour, le vendeur devra le refaire. Les diagnostiqueurs immobiliers ont en effet cessé toute activité mi-mars, suite aux recommandations gouvernementales. A l’image du secteur du bâtiment, une reprise progressive est en cours depuis début avril. Si votre dossier est bloqué, l’espoir reste donc de mise… même s’il faut s’armer de patience.
4 – Promesse de vente signée : persévérez, à distance
Si le compromis ou la promesse de vente est signée, il faut faire le point avec l’agent immobilier sur les démarches à effectuer, les délais rallongés, les prochaines étapes… Car certains documents (à l’image des diagnostics comme expliqué ci-dessus) peuvent être périmés au moment de la signature de l’acte de vente avec le notaire.
Délai de rétractation et droit de préemption prolongés
Le délai de rétractation est en temps normal de 10 jours pour les signataires d’un avant-contrat d’acquisition immobilière.
Immobilier : le délai de rétractation n'est plus suspendu (et il est probablement passé)
Mauvaise nouvelle, pour les Français qui avaient un projet d’achat immobilier en cours tout juste avant le confinement… et bonne nouvelle pour les Français qui avaient en projet de vendre. Le gouvernement est revenu sur sa propre décision concernant le délai de rétractation dont bénéficie, légalement, l’acheteur. Le 15 avril 2020, la nouvelle ordonnance vient contredire celle du 25 mars 2020 et rend caduque son interprétation… et le rallongement des délais. Explications.
Les délais de rétractation rallongés le 25 mars 2020
Avec l’ordonnance du 25 mars 2020, le gouvernement avait fait une fleur aux acheteurs, face à la situation complexe et inattendue du coronavirus… et surtout face au confinement. L’ordonnance prévoyait que si la fin du délai de rétractation légal de 10 jours tombait en pleine période d’urgence sanitaire, pour l’instant prévue jusqu’au 24 mai 2020, alors les acheteurs avaient le droit de se prévaloir de ce délai légal à la fin de la période d’urgence sanitaire. Mieux : le gouvernement laissait un mois de plus après la date d’expiration de la période d’urgence sanitaire.
Dans le détail, cela signifiait que si un délai de rétractation se terminait, par exemple, le 20 mars 2020, soit entre le 12 mars 2020 et le 24 juin 2020, l’acheteur avait jusqu’au 3 juillet pour se décider si se prévaloir de son droit de rétractation.
Du moins, c’est ce que tous les spécialistes avaient compris… mais le gouvernement a décidé de revenir sur la question.
Les délais de rétractation sont… passés
Avec l’ordonnance du 15 avril 2020, une modification de l’ordonnance du 25 mars 2020 a été décidée. Désormais, à l’article 2 de l’ordonnance du 25 mars 2020, est ajouté un paragraphe qui stipule que « le présent article n'est pas applicable aux délais de réflexion, de rétractation ou de renonciation prévus par la loi ou le règlement, ni aux délais prévus pour le remboursement de sommes d'argent en cas d'exercice de ces droits. »
Ainsi, le délai de réflexion n’est pas modifié… Si vous aviez un achat immobilier en cours et que vous attendiez la fin du confinement pour vous décider si poursuivre, ou non, l’opération… c’est raté.Voilà de quoi créer quelques problèmes sur certains dossiers…
5 – Demande de prêt immobilier : des délais rallongés
Du côté des banques, le mot d’ordre est globalement : « nous traitons les dossiers prioritaires ». En théorie, un dossier de prêt immobilier en cours fait partie des dossiers prioritaires. Il faut toutefois prévoir, là encore, d’éventuels délais à rallonge. Et envisager de baisser vos exigences sur le taux : la priorité, c’est d’avoir son crédit. Aujourd’hui, faire baisser son taux de 1,35% à 1,10%, par exemple, ne doit plus être le sujet : pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans, cela ne vous fera gagner qu’une quinzaine d’euros par mois, alors que vous risquez tout simplement de ne pas obtenir votre prêt en temps et en heure ! Les courtiers constatent par ailleurs des barèmes en légère hausse, de 0,25 point environ.
6 – Signature chez le notaire : une finalisation débloquée
Le gouvernement a assoupli le 3 avril par décret les règles applicables à un acte notarié, pour les adapter à la crise sanitaire du coronavirus : vous pouvez désormais signer l’acte authentique à distance, en ayant recours à la visioconférence et à la signature électronique.
7 – Déménagement : à reporter, si possible
Finaliser un achat est compliqué… mais possible ! En revanche, mieux vaut prévoir une marge conséquente pour planifier le déménagement. En bref, déménager est interdit, sauf pour les cas « relevant d’urgences sanitaires, sociales ou de péril ». Et, si vous ne pouvez par reporter votre déménagement, il faut se munir d’une attestation spécifique.