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Les prix vont-ils baisser ?

Par Le 07/07/2020

/par Frédéric Tixier
 

En dépit d’une chute historique des transactions, la hausse des prix des logements anciens – mais aussi neufs – se poursuit. Mais pour combien de temps ? Pour de nombreux observateurs, le marché de l’immobilier résidentiel s’inscrit désormais dans une équation à de nombreuses inconnues…

Le dernier baromètre LPI-SeLoger en atteste : la hausse des prix de l’immobilier résidentiel « se poursuit sans s’affaiblir ».

Poursuite de la hausse des prix des logements neufs et anciens

Sur le segment des logements anciens, ils avaient augmenté, fin mai, de +5,1% sur un an glissant. Contre +3,6% l’an dernier à la même époque. La tendance est identique sur le segment des logements neufs. +3,3% sur un an glissant fin mai. Contre 2,2% l’an dernier. Le baromètre LPI-SeLoger observe également que les prix n’ont reculé, en mai, que dans 5% des villes de plus de 100 000 habitants. Leur progression se poursuit à un rythme élevé (plus de 10%) à Lyon, Nantes, Mulhouse, Besançon, Villeurbanne. La hausse est de l’ordre de 9% dans les grandes métropoles de l’Ouest. A Paris, « le ralentissement de la hausse amorcée durant l’automne 2019 se confirme », constate Michel Mouillart[1]. La progression des prix y reste néanmoins conséquente. Elle est de plus de 5,5% sur un an glissant. Dans la capitale, la valeur des biens situés dans les 11 arrondissements les plus cotés dépasse dorénavant les 11 000 €/m²…

Effondrement des transactions en raison du confinement

La revalorisation du secteur logement reste donc d’actualité, en dépit de l’effondrement des transactions. La chute des ventes observées pendant le confinement atteint en effet un niveau « jamais observé depuis la Libération ». Le recul de l’activité transactionnelle s’inscrit en effet à -82,9% en rythme annuel ! Depuis mai, la chute est moins brutale, en raison d’un rebond « technique » sur les ventes dans l’ancien. Mais elle restait supérieure à 50%. Cet apparent paradoxe entre chute des transactions et hausse des prix s’explique toutefois parfaitement. Pour le professeur Mouillart, chute de l’activité est en effet synonyme de raréfaction de l’offre. Elle alimente donc « les tensions sur les prix dans un contexte de pénurie ».

Cet apparent paradoxe entre chute des transactions et hausse des prix s’explique toutefois parfaitement. Pour le professeur Mouillart, chute de l’activité est en effet synonyme de raréfaction de l’offre. Elle alimente donc « les tensions sur les prix dans un contexte de pénurie ».

Hausse des prix alimentée par la contraction des crédits bancaires

La hausse des prix résulte également d’un autre phénomène : le durcissement des conditions d’accès au crédit imposé par les autorités monétaires. Les mesures prises en fin d’année dernière ont en effet provoqué une contraction de l’offre de prêts bancaires. Et une déformation du marché. Ce sont en effet les ménages les plus fragiles, ceux qui réalisent les opérations les moins bien disantes en termes de prix (au m² ou en valeur globale), qui ont été les plus nombreux, proportionnellement, à être évincés du marché. « Alimentant ainsi la persistance de la hausse des prix », explique Michel Mouillart.

Pas de changement de tendance sur les prix avant juillet

Mais pour combien de temps ? Les Notaires du Grand Paris, dans une étude parue fin mai, font le même constat que le baromètre LPI-SeLoger. Ils observent, sur le seul 1er trimestre 2020, un recul de plus de 20% des ventes de logements anciens. En raison d’un marché à l’arrêt durant le confinement. Mais en rappelant toutefois qu’un ralentissement « était déjà perceptible en février ». Ils constatent également la poursuite de la hausse des prix. Compte tenu de la dynamique engagée sur les avant-contrats, « les ajustements de prix attendus par de nombreux observateurs » n’interviendront pas immédiatement. Mais après « une période de latence ». Qui pourrait s’achever courant juillet 2020. Sur la probabilité et l’importance d’une correction, les notaires restent prudents. « Les évolutions des volumes de ventes finissent généralement, mais pas systématiquement d’ailleurs, par se refléter dans les évolutions de prix », rappellent-ils.

La question de la demande « solvable »

Il existe en effet des « facteurs de résistance à cette adaptation ». Particulièrement en Île-de-France, où l’offre de logements à vendre est faible. Reste donc la question de la reprise de la demande. Et d’une demande solvable… Les notaires pointent des facteurs structurels rassurants. Comme le besoin d’être « bien logé », qui reste tenace. Un besoin d’ailleurs exacerbé par la crise sanitaire. La pierre devrait donc « plus que jamais rester un projet de vie ». Encore faut-il que les ménages qui aspirent à la propriété en aient les moyens. Pour ce faire, les banques doivent maintenir « un accès au crédit fluide et bon marché ». Surtout, soulignent les Notaires du Grand Paris, « la mission de régulation des autorités monétaires sera essentielle dans cette période ». Un appel à peine voilé à un changement d’attitude de la part de la Banque de France et du HCSF…

Attentisme et report des projets

Les conséquences de la crise économique sur le pouvoir d’achat des primo-accédants constituent l’incertitude majeure. « L’attentisme et le report des projets immobiliers sont donc possibles », écrivaient les notaires en mai dernier. Depuis lors, les enquêtes d’opinion sont venues confirmer cette hypothèse. Selon un sondage OpinionWay pour Artemis Courtage, courtier en crédit immobilier, réalisé les 10 et 11 juin dernier, plus d’un tiers des Français ont prévu de reporter, voire d’annuler, leur projet immobilier. Deux tiers des sondés pensent toutefois que les prix ne baisseront pas du fait de la crise économique. Une bonne nouvelle pour les « déjà propriétaires ». Mais qui reste à confirmer.

Frédéric Tixier


[1] Michel Mouillart est professeur d’économie, FRICS et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.

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Immobilier : pourquoi les prix finiront sans doute par baisser

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Le prix de l’immobilier ne semble pas affecté par la crise économique et sanitaire. Pour le moment. Des facteurs techniques et temporaires expliquent probablement cette apparente résistance. Mais à un horizon de quelques mois, une baisse semble inéluctable. Notre analyse.

L’immobilier est-il immunisé contre la crise ? Les derniers indicateurs le laissent penser.

 
 
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Au premier trimestre, le prix des logements anciens a encore grimpé de 1,8% sur trois mois et de 5% sur un an, selon l’indice Notaires-Insee. Surtout, cette tendance s’est poursuivie les mois suivants si l’on en croit les chiffres remontés par les notaires du grand Paris pour l’Île de France.

Dans la région, le prix des appartements anciens a progressé de 6,8% sur un an pour la période février-avril. À Paris, la hausse atteint même 7,8%. Pour les mois de juin, juillet et août, les notaires anticipent une nouvelle hausse de 2,3% en Île de France. Dans la capitale, les prix grappilleraient encore 2,1% pour atteindre le niveau record de 10.750 euros le mètre carré.

Le chant du cygne ?

Pas vraiment les chiffres d’un secteur qui s’essouffle. Et pourtant, le marché immobilier a peut-être bien donné son dernier coup d’accélération avant de caler, voire de repartir à la baisse.

Tout d’abord, les prix communiqués par les notaires sont en partie trompeurs. Ceux portant sur le premier trimestre 2020 reflètent une situation bien antérieure à la crise économique et sanitaire : ils sont basés sur des transactions initiées entre novembre 2019 et janvier 2020.

Même les estimations pour juin à août relèvent plus du coup d’œil dans le rétroviseur que de la projection. Elles reposent en effet sur les promesses de vente signées ces dernières semaines et reflètent plus l’état du marché en avril-mai qu’en juin-juillet.

Le pire économique est devant

Or, en avril-mai, la France sortait à peine du confinement et les mesures de chômage partiel étaient encore largement appliquées. En fait, l’impact de la crise sanitaire sur l’emploi et le pouvoir d’achat commence à peine à se faire sentir, aujourd’hui encore.

Dans une récente étude, Euler Hermes prévoit que la vague de défaillances d’entreprises n’arrivera pas en France avant le quatrième trimestre 2020. Dans une note, Natixis estime que le taux de chômage n’atteindra son point haut en zone euro qu'au deuxième trimestre 2021.

A ce même horizon, la Banque de France anticipe un pic du chômage à plus de… 11,5% pour l’Hexagone, contre 7,6% au premier trimestre 2020. Il faudrait ensuite attendre fin 2022 pour voir son niveau retomber sous 10%.

Le soutien des taux d’intérêt ?

Dans ce contexte qui s'annonce très pénalisant pour le pouvoir d’achat des Français, il est difficile d’imaginer que les prix immobiliers continuent sur leur lancée. Leur hausse initiée en 2015 a en effet été portée par la décrue du chômage, passé de 10,4% à moins de 8% sur la période.

Le deuxième facteur clef de soutien des prix ces dernières années a été l’effondrement des taux d’intérêt. Le loyer de l’argent a chuté de plus de 3% en moyenne en 2014 pour un prêt immobilier sur 20 ans à moins de 1,2% début 2020, selon les chiffres de l’observatoire Crédit Logement / CSA.

Or s’il est probable que les taux d’intérêt demeurent à un faible niveau, de nouvelles baisses sont difficiles à imaginer. Au-delà des taux, les banques ont en outre déjà commencé à durcir leurs conditions de prêts notamment pour les investissements locatifs. Une envolée du chômage ne les incitera probablement pas à plus de mansuétude. L'évolution du coût des assurances emprunteurs, qui pèsent désormais plus lourd dans le coût global d'un financement immobilier du fait de la baisse des taux d'intérêt, sera aussi à surveiller.

Les loyers n’ont pas suivi les prix

L’essoufflement voire l’inversion de ces soutiens se produit après une très forte hausse des prix, particulièrement marquée dans les grandes villes.

En cinq ans, le mètre carré a gagné 32% à Paris, 39% à Lyon, 40% à Bordeaux. Dans le même temps, les loyers dans ces villes ont progressé beaucoup moins vite (moins de 6% à Paris par exemple selon l’Observatoire de loyers).

Le creusement de cet écart entre coût de la location et prix de l’acquisition n’est pas de nature à favoriser l’investissement locatif ou l’achat de leur résidence principale par les primo accédants.

Vers une baisse de 10% ?

Ce contexte général milite pour une baisse des prix de l’immobilier. L’inflexion pourrait se produire cet automne avec un point bas qui coïncidera probablement avec le pic du chômage.

Comme en 2008-2009 et 2011-2015, un repli de l’ordre de 10% est envisageable, suivi d’un rebond qui dépendra de la durée de la crise économique.

Les zones les plus fragiles économiquement mais aussi les grandes villes où les prix ont beaucoup monté nous semblent les plus exposées.

Des opportunités d’investissements locatifs intéressantes pourraient se dessiner courant 2021.

Le cas de Toulouse, très exposé à la crise du fait du poids de l’aéronautique dans son tissu économique, sera à regarder de près.

L’exception parisienne

Enfin, l’impact sur le mètre carré parisien est plus difficile à anticiper. La capitale a connu une véritable envolée des prix mais celle-ci est en partie due à son statut, unique en France et même en Europe continentale, de ville-monde ainsi qu’à une insuffisance chronique de logements par rapport à la demande.

Certains spécialistes estiment que les prix à Paris n’arrêteront pas de grimper tant qu’ils n’auront pas rejoint ceux des autres «global city» qui pointent à environ 15.000 euros du mètre carré.

 

 

Les prix de l'immobilier en Ile de France

Par Le 25/02/2020

A Paris, les prix de l’immobilier ont crû de 25% en 5 ans

Les chiffres donneraient presque le vertige. Selon les données compilées par les notaires du Grand Paris, les prix immobiliers ont grimpé de 24,5% sur cinq ans dans la capitale, soit une hausse de 5% en moyenne par an. 

Le 18e arrondissement est celui qui enregistre la plus forte hausse avec +31% sur cinq ans. Suivent les 10e, 9e, 1er et 19e. De l’autre côté du spectre, le 4e arrondissement est celui qui a connu la hausse la plus modérée avec “seulement” 13,7% de hausse sur cinq ans. 

Et cette hausse déjà extraordinaire devrait se poursuivre cette année. Les notaires anticipent une progression des prix de 7% dans la capitale en 2020.

Dans la région Île-de-France, les prix ont grimpé de 16% sur cinq ans. Outre Paris, ce sont surtout les départements de la petite couronne qui ont tiré les prix vers le haut, avec une progression de 10,6% dans le Val-de-Marne, de 12,9% en Seine-Saint-Denis et de 14,3% dans les Hauts-de-Seine.

Top 5 des villes à la hausse... et à la baisse

Par Le 02/10/2019

Sur les prix de l'immobilier, toutes les villes ne sont pas logées à la même enseigne. Découvrez le Top 5 des villes qui ont enregistré les plus fortes hausses depuis 5 ans et le Top 5 des plus fortes baisses selon SeLoger.

Le portail d’annonces immobilières SeLoger a réalisé un classement du Top 5 des villes (hors Paris) où le prix du m2 a le plus augmenté au cours de ces dernières années et du Top 5 des villes où le prix a le plus baissé. Deux classements qui montrent la très forte disparité des prix de l'immobilier en France. 

Le Top 5 des villes des plus fortes hausses... 

Sans surprise, c’est à Bordeaux que les prix des logements ont le plus augmenté en cinq ans : le prix du m2 dans la capitale de la Nouvelle-Aquitaine est passé de 3 410 € en septembre 2015, à 4 722 €, soit une hausse record de 38,5 %. A Nimes, le niveau de prix de l'immobilier est moins élevé mais est quand même passé entre 2015 et 2019 de 1 668 € à 2 139 € le m2 (+28,2%). A Lyon, le prix au m2 s'est envolé en 5 ans de +27,7%, à Nantes de + 22,5%, à Brest de 21,8 % et à Rennes de + 21,5%.

Top5immoville



...  et le Top 5 des plus fortes baisses

A l'inverse, d'autres villes n'ont pas suivi la même ascension en termes de prix. Au contraire : il s'agit de Mulhouse (- 11,2% passant de 1 545 € en 2015 à 1374 € en septembre 2019), de Toulon (-7,2 %), passant sous les 2500 €, puis Perpignan (-6,7%), Le Havre (-4%) et Amiens (- 0,2%) (voir graphique ci-dessous). 

Top5immoville

Les prix immobiliers

Par Le 28/06/2019

Les prix immobilier ne devraient pas baisser brutalement, selon l'ANACOFI

| Publié le 26-06-2019

 

Il convient de faire preuve de précision lorsqu'on évoque l'immobilier en France, afin de lutter contre les visions hâtives et parfois déformées que l'opinion ou les pouvoirs publics peuvent formuler sur ce secteur. Dans cette tribune, nous nous intéressons à la dynamique des prix de l'immobilier dans les zones métropolitaines en France, afin d'évaluer si ceux-ci sont proches d'un retournement, voire d'un krach, thèse développée régulièrement par certains observateurs.

Une demande de logements alimentée par un solde démographique positif et un statut nouveau

Deux facteurs soutiennent durablement la demande de logements dans les zones métropolitaines :

D'une part, la concentration de l'essentiel des emplois depuis des décennies entraine un solde démographique souvent positif dans ces zones sans que les infrastructures soient adaptées, entraînant ainsi un déficit structurel de logements. Sans changement durable et de grande ampleur de politiques de distribution d'emplois sur l'ensemble du territoire français, il est très probable que cette tendance perdure dans le temps.

D'autre part, la financiarisation récente de l'immobilier apporte un soutien non négligeable à la demande de logements dans les zones attractives. En effet, pour des investisseurs institutionnels comme les fonds de pension, les assureurs, les caisses de retraite ou les mutuelles, l'immobilier est devenu une classe d'actifs de plus en plus prisée. Conséquence, la part d'immobilier dans leur portefeuille ne cesse d'augmenter, contribuant de fait à l'appréciation continue des prix dans les zones les plus prisées.
Pour mesurer si cette tendance doit être considérée comme un phénomène de mode, il convient de comprendre l'origine d'un tel appétit pour cette classe d'actifs : face à une situation inédite de taux d'intérêt historiquement faibles, la recherche d'actifs alternatifs aux obligations souveraines est devenue une nécessité pour ce type d'investisseurs. Avec la baisse tendancielle de la croissance potentielle en France qui devrait maintenir les taux d'intérêt à des niveaux toujours plus bas durant les prochaines années, il parait légitime de considérer la demande de logements en provenance des investisseurs institutionnels comme structurelle et non conjoncturelle.

Une offre connectée à la réalité des besoins

La demande devant rester soutenue dans les années à venir, il convient également de s'intéresser à l'offre de logements. En effet, pour qu'un retournement brutal des prix (et du marché) se produise, il faudrait que l'offre dépasse largement la demande, aboutissant à un stock excessif de logements neufs. Or c'est aujourd'hui loin d'être le cas, puisqu'on estime à seulement 10 mois les stocks de logements neufs détenus par les promoteurs immobiliers, seuil en dessous duquel on considère être en déficit de logements.

Les raisons de cette bonne maitrise de l'offre de logements sont à chercher dans la crise des années 80-90, qui avait entraîné la faillite de certains acteurs importants de la promotion immobilière. En réponse à ces faillites et aux conséquences financières désastreuses pour les banques finançant ces opérations, les exigences de celles-ci en terme de réservation de logements avant le démarrage de tout projet immobilier sont passés de 10% à près de 50% du budget total de l'opération de promotion.

Conséquence directe de cette nouvelle norme toujours en vigueur aujourd'hui, le risque de pérennité financière du projet immobilier dans son ensemble et du promoteur immobilier en particulier est désormais limité, tout comme le stock potentiel de logements neufs à écouler. Ces conditions ont posé durablement les jalons d'un fonctionnement d'un marché sain : en cas de retournement conjoncturel, l'opération immobilière ne se fait pas... évitant ainsi la déstabilisation de l'ensemble du secteur au travers de stratégie de prix cassés mise en place par les promoteurs afin d'écouler leurs stocks, comme on le constatait par le passé.

L'investissement locatif, un frein à la hausse excessive des prix par rapport aux revenus

Grâce à une succession de dispositifs fiscaux incitatifs mis en place depuis plus de 30 ans, la France a su développer un marché locatif vigoureux, financé en grande partie par des bailleurs personnes physiques et constituant une véritable corde de rappel pour les prix, notamment de l'immobilier neuf.

En effet, les loyers ne pouvant pas être durablement déconnectés de la dynamique salariale sous peine de ne pas trouver de locataire, que ce soit pour les logements financés par les dispositifs fiscaux (dont les loyers sont directement plafonnés) ou non, l'investissement locatif pousse les prix de l'immobilier neuf à évoluer de pair avec la dynamique de l'économie réelle. C'est d'ailleurs ce que nous démontre la relative stabilité des rendements locatifs dans l'immobilier neuf depuis 20 ans.

Or les promoteurs mettant en marché la plupart du temps des opérations mixtes d'investisseurs locatifs et de propriétaires occupants, ceux-ci sont obligés de proposer des prix tenant compte d'une rentabilité immobilière compétitive, elle-même résultant de loyers plafonnées par une disposition réglementaire ou tout simplement le marché.

Un scénario de retournement brutal des prix immobiliers peu probable à court et moyen terme

En conséquence, les caractéristiques spécifiques du marché immobilier français semblent protéger ce dernier contre un retournement brutal des prix. En effet, la demande apparait structurelle dans les zones où les prix augmentent ; qu'elles soient le résultat d'un solde démographique positif et/ou d'un besoin d'investir dans une classe d'actifs alternative pour les investisseurs institutionnels.

D'autre part, l'offre parait bien maitrisée au regard du mode opératoire de financement des opérations de promotion immobilière, qui empêche structurellement d'engranger des stocks, susceptibles de déstabiliser l'ensemble du marché en cas de ralentissement conjoncturel important.

Enfin, le développement d'un marché locatif dynamique, porté par des bailleurs personnes physiques, joue le rôle de corde de rappel ; les prix d'acquisition des logements ne pouvant de pas prendre en compte le niveau d'inflation salariale dont bénéficient les locataires.

 

A propos de l'auteur

L’ANACOFI est la première instance française de représentation des Conseils en Gestion de Patrimoine. Elle contrôle la principale association de Conseils en Investissements Financiers (46% des effectifs nationaux), la première association d’Intermédiaires en Opérations de Banques par le nombre d’entreprises, une des plus importantes associations d’agents immobiliers (patrimoniaux) et le principal syndicat de courtiers en assurance-vie/patrimoine par le nombre d’entreprises. Avec sa confédération, elle représente environ 4200 entreprises, pèse environ 40 000 emplois et est l’une des 10 principales associations IFA au Monde.

L’ANACOFI IMMO à travers ses adhérents représente annuellement un volume 10 milliards de transaction immobilière et 23% de l’investissement locatif neuf.

Votre conseiller AVENIR & SERENITE PATRIMOINE est membre de l'ANACOFI.

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